Une série de messages sur :
LA FOI EN CHRIST et SON FONCTIONNEMENT
« …Le juste vivra par la foi. » (Rom.1:17)
- · « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. » (Jean 6:47)
Partie 1b: La foi, sa signification et son importance
Introduction
Nous avons examiné brièvement, dans la première partie (1a), ce que les mots « CROIT EN LUI » signifient et ce qu’ils ne signifient pas. Nous allons examiner maintenant dans la partie 1b les caractéristiques de la foi et la part de Dieu dans le salut et la part de l’homme dans le salut.
3c) Caractéristiques de la foi
Je tiens à me référer à certains points de base car ils font partie intégrante de cette série d’études sur la foi en Christ:
L’importance de la foi
Sa grande importance se situe dans le fait qu’elle efface l’injustice que l’homme a commise ou continue à faire contre Dieu en le déshonorant par l’incrédulité qui offense Dieu par rapport à son amour ou Ses bonnes intentions envers l’homme. L’incrédulité offense, insulte et, commet, par conséquent, une injustice. C’est la raison pour laquelle Dieu compte la foi de l’homme en Lui comme justice… La foi touche Dieu et, par conséquent, les sources de Sa puissance. L’incrédulité a séparé l’homme de Dieu et la foi l’unit à nouveau à Dieu. Je me rappelle le cas d’une jeune dame qui me disait beaucoup de mensonges parce qu’elle avait peur que je la rejetterais si elle me disait la vérité et que je cesserais de la soutenir. J’ai su qu’elle mentait à moi et trichait ; j’étais désolé et préoccupé parce qu’elle ne me faisait pas confiance ; j’ai été près de décider de cesser de l’aider. Quand elle a été finalement obligée de confesser la vérité, nos esprits étaient dans la paix. La communion spirituelle a été rétablie. La confession de son péché a eu tout à fait le résultat opposé : Quand la jeune dame a découvert que j’ai pardonné son péché, qu’elle n’a pas été rejetée par moi et qu’elle continuerait d’être soutenue par moi, elle a été humiliée devant le Seigneur et j’ai été honoré à ses yeux ! Son manque de foi m’a déshonoré et sa confiance m’a honoré… Le problème, cependant, était qu’il n’y avait encore aucune preuve d’elle produisant des fruits de repentance ! C’est juste un pauvre exemple dans le contexte de relations humaines.
Pour que l’incroyant puisse être sauvé il faut demander le pardon de ses péchés, croire que ses péchés soient pardonnés et prendre la décision de suivre Jésus-Christ sincèrement et de tout son cœur, c à d, Le suivre comme le Seigneur de sa vie. Certaines personnes essaient de croire en Lui sans se repentir ! C’est en vain ! La foi est la mère de la repentance et de l’obéissance à Lui ! Avec l’imputation de la foi comme justice, Dieu nous donne aussi, sur la base de l’œuvre rédemptrice du Christ – et par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit – de la miséricorde et la grâce pour notre salut, pour l’obéissance et pour la sanctification (Tit.3:5-7). Rien, absolument rien, à part le sacrifice du Christ sur la croix du Calvaire ne peut constituer la base de la justification et la réconciliation de l’homme avec Dieu.
Différence entre les verbes «croire» et «se confier»
Un homme de Dieu a dit, lors de sa prédication, qu’il essayait très fort de trouver une promesse de Dieu « pour croire » et s’y appuyer pour la guérison de son épouse qui était gravement malade. Finalement, comme il n’est pas parvenu à trouver la promesse appropriée, il a décidé « de faire confiance » au caractère de Dieu : en Son amour, en Ses plans bienveillants, en Sa providence etc.! Il a dit au fond de son âme : « le Seigneur Jésus aime mon épouse plus que moi et Il fera tout ce qui est bon pour elle. Alors, que Sa volonté soit faite. » Son âme a récupéré sa paix… Il est difficile de distinguer entre ces deux termes, car quelqu’un ne peut pas faire confiance à quelqu’un s’il ne croit pas en ses paroles. Néanmoins, on ne peut pas exclure le cas où vous pouvez être certain que quelqu’un vous dit la vérité mais vous ne pouvez pas faire confiance en son caractère c à d qu’il s’agit d’une personne d’amour, de bonne volonté, de fidélité etc.… Ce n’est pas, cependant, le cas avec notre Dieu omnipotent qui est un Dieu d’amour, de sagesse etc.…
Nombreux sont les cas dans lesquels notre foi ne peut pas trouver une promesse spécifique pour s’y appuyer soit pour nous réjouir dans l’espérance de notre délivrance soit pour que nous soyons patients dans la tribulation (Rom.12:12). Par conséquent, plusieurs sont les cas où notre foi est testée : tels pourraient être, par exemple, une maladie grave, le manque de sympathie de la part des hommes, des conditions décourageantes, des moqueurs, de divins retardements, diminution de force, des efforts qui semblent être inutiles etc., etc. Notre âme peut passer par l’obscurité et par des épreuves pénibles que Dieu permet malgré le fait que nous Le craignons et nous L’aimons. Le prophète Esaïe nous dit : « Quiconque parmi vous craint l’Eternel, qu’il écoute la voix de son serviteur! Quiconque marche dans l’obscurité et manque de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Eternel, et qu’il s’appuie sur son Dieu! » (Esa.50:10). La seule chose que nous pouvons faire est de faire confiance dans l’amour éternel de Dieu (Jér.31:3), en Ses desseins bienveillants de Sa bonté (2Thes.1:11 et Jér.29:11), trouver du repos et la paix. Un exemple merveilleux de confiance en Dieu est Job qui a déclaré : «Voici, qu’il me tue, j’espèrerai en lui…» (Job 13:15 DRB).
La repentance et les bonnes œuvres font partie intégrante de la foi
La foi c’est une activité de l’être entier qui met en mouvement l’intellect, les émotions et la volonté. N’importe quoi moins que ça ne peut pas être considéré comme foi Biblique. La foi qui sauve est l’acte de l’âme par laquelle l’homme retient Christ et obtient la paix avec Dieu. Par la repentance l’homme s’abhorre ; par la foi il sort de lui-même et saisit la grâce de Dieu. Ce qui sauve c’est la foi, mais la foi qui sauve est toujours combinée avec la repentance. La foi qui sauve produit l’obéissance et crée une nouvelle « façon de vivre ». La foi est la mère de l’obéissance. La foi et les œuvres sont comme la lumière et la chaleur d’une bougie ; elles ne peuvent pas être séparées. La foi justifie la personne et les œuvres prouvent sa foi. La foi infructueuse est aussi inutile que les paroles inutiles. En réalité, toutes les promesses de la Bible sont liées à la crainte de Dieu, à la foi et à la repentance. La foi qui sauve est une foi qui conduit à la repentance. La repentance et la foi sont des jumelles. La foi qui sauve est entrelacée avec la repentance et la repentance est entrelacée avec la foi. La foi qui sauve est une foi vivante dans un Sauveur vivant. La foi qui n’aime pas sincèrement Jésus-Christ et ne Lui obéit pas, qui ne montre pas de vrai intérêt pour l’œuvre du royaume de Dieu et qui ne résiste activement pas au péché ne peut être qualifiée comme foi véritable. Celui qui veut être sauvé doit s’attacher et suivre Jésus comme le Seigneur, le Grand Patron de sa vie. La vraie foi produit engagement et consécration !
Que mon insistance sur ce point soit excusée. Quand l’homme est sauvé il est régénéré, et il lui est IMPOSSIBLE de rester comme il était ! L’Esprit Saint qui le régénère, change radicalement ses intentions et les désirs de son coeur, en un clin d’oeil et le délivre de l’amour du péché, parce que le Saint Esprit a écrit Ses lois dans le cœur de l’homme. Lui ou elle qui pense être sauvé(e) mais continue à être esclave du péché, lui ou elle est dans l’erreur et dans l’aveuglement… Lui ou elle n’a jamais vraiment cru. Sa foi n’est que théorique. Nous avons à faire simplement avec une personne religieuse ! La foi vraie n’est jamais stérile mais elle est exercée dans l’amour et les bonnes œuvres. La justification, la régénération et la sanctification sont des qualités inséparables, juste comme la lumière et la chaleur des rayons du soleil. Là où il n’y pas de bonnes œuvres, il n’y a aucune foi véritable et, par conséquent, ni justification ni salut. La foi est manifestée par l’obéissance dans tout ce que Dieu commande.
La foi et les doutes sont incompatibles
La vraie foi ne devrait pas « être infectée » par des doutes, par le désespoir et par des hésitations. La vraie foi a la profonde conviction, l’assurance et la hardiesse, que Dieu EST et qu’Il ECOUTE et qu’Il ACCORDE ce que nous Lui demandons selon Sa volonté et qu’Il nous récompense pour notre foi en Lui. Il est écrit :
- · « C’est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.» (Mrc.11:24)
- · « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas………Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » (Héb.11:1-6).
- · « Mais qu’il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur: c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. » (Jaq.1:6-8)
Ainsi, la foi, comme une main, reçoit – s’il demande avec foi, sans douter – les promesses de Dieu. De cette manière il honore Dieu qui est amour et établit une communion intime avec Lui. Qu’est-ce qu’il reçoit ? Bien sûr miséricorde, grâce et promesses. Il est bon pourtant de se rappeler que Dieu a mis à notre disposition un numéro de téléphone qui fonctionne 7/7 et 24/24: Mark 11:24: «C’est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.» Mais, ne soyons pas trompés : Dieu aime également l’indigne pécheur et même ses ennemis (Rom.5:6-10) ; et n’oublions jamais que Jésus-Christ répond favorablement à l’homme qui humblement et sincèrement va Lui confesser son manque de foi : « …Je crois! viens au secours de mon incrédulité! » (Marc 9:24). Le problème est que, malgré Son amour pour eux, leur péché ou leur hostilité ne Lui donnent pas la possibilité de les sauver et d’avoir communion avec eux ! Vous est-il jamais arrivé d’aimer quelqu’un, vouloir lui montrer vos soins affectueux et être empêchés à cause de son caractère ou de son attitude ?
Toutes les choses spirituelles sont sous conditions
Notre salut et les promesses de Dieu y sont inclus! La condition ‘sine qua non’ est notre foi sincère en Jésus-Christ! C’est pour cette raison que dans la Bible il y a plus de 1.500 “SI”. Tout est sous condition ; la seule chose qui est inconditionnelle c’est l’amour de Dieu envers nous. LUI, IL nous aime tels que nous sommes et malgré ce que nous sommes. Si un homme vit dans l’incrédulité, il ne Lui fait pas confiance, il Le déshonore et commet une injustice contre Lui ; au contraire, par la foi il L’honore et Lui fait justice… La foi ou plutôt la confiance en Dieu est un acte de justice, car la foi en Ses paroles et la confiance en Son caractère honorent Dieu, à savoir, que Dieu est juste et vrai et qu’Il nous aime. La repentance est un acte de justice car elle reconnaît que Dieu est juste et que l’homme est pécheur et coupable. Quand je dis à Dieu humblement: “Oui, Seigneur, j’ai péché, ce que j’ai fait n’était pas juste etc.” je fais un acte de justice. Alors, Dieu sur la base de Son œuvre rédemptrice par Jésus-Christ me considère juste et me justifie! Aucune église et aucune bonne œuvre ne peuvent me justifier et me sauver !
Par la foi l’homme devient complet en Jésus-Christ
La première chose que l’homme reçoit quand il se repent et croit en Jésus-Christ est la rémission de ses péchés et sa réconciliation avec Dieu le Père. Le fruit d’avoir fait justice à Dieu, en Lui faisant confiance, est d’être justifié par Dieu par le sacrifice du Seigneur Jésus-Christ et d’avoir paix avec Dieu (Rom.5:1-2). La grâce qu’il reçoit de Dieu restaure sa relation avec Dieu. L’homme est tombé par l’incrédulité mais par la foi il est réhabilité. Dieu impute sa confiance en Lui comme justice. Dieu le couvre de privilèges lesquels même les anges désirent se pencher et examiner… (1Pie.1:12). IL le fait participant de Sa nature divine (2Pie.1:4) et le rend complet en Christ (Col.2:10). Dorénavant – investi par la puissance du Saint Esprit (Eph.3:16) – il est appelé à marcher devant Lui et à être digne de Son appel avec lequel il a été appelé (Eph.4:1). Le vrai croyant s’attache et suit Jésus-Christ comme le Seigneur de sa vie. La vraie foi produit consécration et engagement !
3d) La part de Dieu dans le salut et la part de l’homme dans le salut
Nous devons, à ce point, noter les vérités suivantes :
- · Aucun homme ne peut pardonner ses propres péchés, régénérer son cœur et se déclarer justifié et purifié concernant son péché devant Dieu! Seulement Jésus-Christ peut le faire pour l’homme: Lui, Jésus-Christ, pouvait mourir pour nous mais Il ne peut pas se repentir et croire pour notre compte! L’adultère ou le mensonge ou la colère ou l’assassinat ou la haine ou l’avarice, par exemple, est un acte pour lequel l’homme doit assumer toute la responsabilité. Si nous nous repentons et croyons SINCEREMENT nous n’allons pas pratiquer à nouveau nos péchés : « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. » (2Cor.7:10).
- · Il est vrai que la foi et la repentance sont accordées par Dieu sous certaines conditions (Ac.11:18 ; Luc 24:25 ; Ac.16:14), MAIS si nous allons agir sur la base de la foi et de la repentance cela dépend complètement de nous. Nombreux sont les soi-disant chrétiens qui croient sans s’être repentis et sans prendre position hostile contre le péché. Ils essaient d’avoir la foi sans avoir pris la décision de mettre leur vie en conformité avec la volonté de Dieu.
- · Dieu ne peut pas approprier le salut pour nous. Seulement l’homme peut s’approprier par la foi le salut offert par Dieu.
Que l’Esprit de Dieu ouvre notre esprit pour que nous puissions comprendre, avec notre cœur, ces grandes vérités de l’Evangile !
Jean BALTATZIS
A suivre…