COMMENT DIEU NOUS TRAITE (Aspects de la Gloire de Dieu)
Concernant nos péchés : Job 11:1-20; Esd.9:10-15; Ps.103:8-13; Ex.33:18,19; Pr.19:11
Concernant nos prières : 1Jean 3:20-22; Marc 11:24-26
Nous allons examiner comment Dieu nous traite concernant, d’une part nos péchés et d’autre part nos prières. Il s’agit de deux choses inséparables et d’une importance primordiale.
P r e m i è r e p a r t i e
COMMENT DIEU NOUS TRAITE CONCERNANT NOS PECHES
Un moraliste prétendant connaître d’avance la pensée et les actions de Dieu
Un verset de la Bible qui m’a beaucoup touché est le verset Job 11:6 qui dit : “Et s’il te révélait les secrets de la sagesse, de son immense sagesse, tu verrais alors qu’il ne te traite pas selon ton iniquité.” C’est une parole qui n’est pas sortie de la bouche, ni de Dieu ni de Job – qui était un homme intègre et droit et qui craignait Dieu et se détournait du mal – mais de la bouche de Tsophar de Naama, un de trois “amis” ou plutôt consolateurs, dont les paroles furent considérées par Dieu comme des paroles vaines. Il parlait pourtant comme un moraliste, prétendant connaître d’avance les actions de Dieu.
Paroles, pourtant, véridiques, confirmées par d’autres écritures
Indépendamment du contenu de leurs pensées ainsi que du fait qu’ils ne pouvaient pas saisir réellement le vrai problème de Job et de la souffrance, il est vrai que les “conseillers” en question pouvaient s’exprimer de façon éloquente et, par moments, tout à fait véridique. Au début, j’ai été tenté de rejeter leurs “déclarations” mais d’autres versets similaires, qui me sont venus à l’esprit, m’ont incité à examiner plus à fond le verset en question. Ma recherche m’a conduit à deux autres versets qui m’ont confirmé une vérité glorieuse de la Bible :
- · “Après tout ce qui nous est arrivé à cause de mauvaises actions et des grandes fautes que nous avons commises, quoique tu ne nous aies pas, ô notre Dieu, punis en proportion de nos iniquités, et maintenant que tu nous as conservé ces réchappés” (Esd.9:13)
- · “Il ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous punit pas selon nos iniquités.” (Ps.103:10)
Nous pouvons remarquer que le premier verset ainsi que les deux autres que je viens de vous lire dégagent le même esprit, les mêmes glorieuses vérités : d’une part que nos péchés sont nombreux et nos fautes sont grandes, et d’autre part que Dieu ne nous traite pas selon nos péchés et nos grandes fautes ! Il s’agit donc de paroles crédibles, confirmées par d’autres écritures.
Notre valeur : la croix, l’Enfer
L’Ancien Testament et le Nouveau Testament prouvent facilement qu’à cause de nos péchés nous méritions la mort, la mort éternelle. Alors, “C’est une grâce de l’Eternel que nous ne soyons pas anéantis, car ses miséricordes ne sont pas épuisées.” (Lam.3:22). La croix que Jésus a subie pour nous révèle que nous méritions la mort, une mort sur la croix, et que notre valeur n’est que celle d’une croix. Indépendamment de ce que nous voulons croire ou accepter, admettre ou pouvoir supporter, ce que nous méritions c’est la croix et l’Enfer ! L’Enfer existe à cause du péché. Que Dieu nous aide à comprendre notre culpabilité totale : nous avons péché ; nous avons fait des actions abominables ; nous avons commis de mauvais choix ; nous sommes pleins d’imperfections et nous manquons nos cibles. Reconnaissons tout cela. En outre, reconnaissons que le péché est une chose horrible ! Si horrible que Jésus-Christ a dû mourir pour notre rédemption.
Heureusement, notre culpabilité n’est pas le dernier mot, mais la grâce, la grâce qui nous bénit avec des choses dont nous ne sommes pas dignes ! Dieu, le Père, par son Fils Jésus-Christ nous a donné toute bénédiction imaginable ! C’est pour cette raison que l’apôtre Paul a écrit : “Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ” (Eph.1:3) et qui peuvent être réalisées sur cette terre, pourvu que certaines conditions soient remplies ! La reconnaissance de Sa grâce nous conduit à la repentance, au pardon et à la purification.
En ce qui concerne la manière dont Dieu nous traite concernant nos péchés, il faut comprendre que les richesses de Sa bonté, de Sa patience et de Sa longanimité nous poussent à la repentance, à la confession et au rejet de nos péchés pour que le Seigneur puisse verser sur nous toutes sortes de bénédictions. Un cœur contrit et brisé n’est jamais dédaigné ou rejeté de la part de Dieu (Ps.51:19). Si nous avouons nos transgressions, Dieu va effacer la peine de nos transgressions (Ps.32:5). Aussi, “Si nous confessons nos péchés, il est fidèle est juste pour nous pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité” (1Jn.1:9).
Si nous essayons de comprendre les dimensions de sa grâce, si nous essayons de méditer sur la grâce de Dieu, notre cœur sera rempli de gratitude ! Dieu ne nous octroie pas uniquement le pardon de nos péchés ainsi que notre justification, mais il nous purifie aussi de tout péché et passion ! Il n’y a donc plus de culpabilité et de condamnation (Rom.8:1). L’esprit des premiers chrétiens était si empreint de cette vérité qu’ils arrivaient au point de se demander s’il n’était pas préférable de demeurer dans le péché afin que la grâce de Dieu abonde en eux ! Mais loin de là ! “Nous qui sommes morts au péché comment vivrions-nous encore dans le péché ?” (Rom.6:1-2), fut la réponse de Paul ! Notre motivation, donc, ne doit pas être l’exploitation de la grâce pour jouir du péché mais l’expression de gratitude et d’amour envers notre Sauveur… La grâce de Dieu est à notre disposition parce que Dieu a trouvé la solution à notre problème par la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. Sur la croix de Jésus, “La bonté et la fidélité se rencontrèrent, la justice et la paix s’embrassèrent. L’Eternel accordera le bonheur.” (Ps.85:11-13). On se demande donc :
POURQUOI DIEU NOUS TRAITE-T-IL DE CETTE MANIERE ?
La réponse est claire et sans équivoque :
Jésus est notre créateur et Il a été tenté comme nous en toutes choses sans pécher
Notre Père céleste a voulu faire ce que Sa grâce a opéré. La compassion que Dieu a pour nous est le produit de sa parfaite connaissance de notre nature – parce que c’est Lui qui nous a créés – et de son amour éternel et immense envers le produit de Ses mains et de Son souffle : « Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. L’homme, ses jours sont comme l’herbe, il fleurit comme la fleur de champs. Lorsqu’un vent passe sur elle, elle n’est plus, et le lieu qu’elle occupait ne la reconnaît plus. » (Ps.103:13-16). Il y a aussi une autre raison : Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, est mort sur la croix pour notre compte, notre souverain sacrificateur, « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (Héb.4:15-16). Mais, on se pose la question :
POUR QUI CE TRAITEMENT EST-IL RÉSERVÉ ?
Les bénédictions de Dieu sont pour ceux qui Le craignent et qui Lui obéissent
La Bible, ce livre de Dieu qui est digne d’être accepté avec une confiance absolue, nous déclare que Dieu veut que tout le monde soit sauvé. Jésus-Christ s’est donné lui-même en rançon pour tous. Mais, il y a un MAIS ! La bonté et l’amour de Dieu sont pour tout le monde, mais ils ne peuvent être réalisés et manifestés « qu’envers ceux qui Le craignent et envers ceux qui gardent son alliance et qui se souviennent de ses commandements afin de les accomplir. » (Ps.103 :17-18). Oui, le Seigneur est le Sauveur de tous les hommes, surtout des croyants … donnant son Saint Esprit pas à tous, mais à ceux qui Lui obéissent (1Ti.4:10 et Ac.5:32). Oui, à ceux qui Lui obéissent par une repentance sincère et une confiance absolue et qui ne se limitent pas à Lui dire, Seigneur, Seigneur, mais qui font Sa volonté… On se pose donc la question :
QUELLE EST LA SITUATION ACTUELLE ?
Notre situation actuelle est déplorable et désespérée…
Bien que la situation de l’homme soit tout à fait déplorable, nous l’ignorons ou nous ne voulons pas l’admettre. Nous avons une très bonne idée de nous-mêmes et de nos propres capacités ! Nous nous considérons comme le centre de la terre ! Le Seigneur a du mal à nous convaincre et à nous faire voir quelles sont notre pauvre existence et la vie que nous menons à Ses yeux. Indépendamment, pourtant, de ce que nous pensons de nous-mêmes, la vérité demeure : nous n’avons pas simplement péché, mais, nous-mêmes, sommes des pécheurs, des pécheurs par nos actes, par nos pensées et par notre propre nature : Nous étions des enfants de colère parce que nous accomplissons la volonté de la chair et de nos pensées (Eph.2:3). Voila quelques versets révélateurs de cette grande vérité :
- · “Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé ; nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent.” (Es.64:5)
- · “Suis-je juste, ma bouche me condamnera ; suis-je innocent, il me déclarera coupable.” (Job 9:20)
- · “Je serais jugé coupable ; pourquoi me fatiguer en vain ? Quand je me laverais dans la neige, quand je me plongerais dans la fange, et mes vêtements m’auraient à l’horreur.” (Job 9:29-31)
- · “Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître ?” (Jér.17:9)
A cause du désespoir ils arrivent jusqu’à se décourager
De ce que je viens de mentionner, une conclusion peut être tirée : la situation morale de l’homme est vraiment déplorable et désespérée ! Tous ceux qui ont pris conscience d’eux-mêmes et de leur incapacité à réagir contre le mal qui agit en eux, s’interrogent s’il faut se battre pour une amélioration morale ou essayer de se justifier devant Dieu et Lui plaire. Ils sont prêts à abandonner le combat ; ils le considèrent inutile. Ils disent : “Quand on est tellement corrompu, quand on est tellement perverti, qu’est-ce qu’on peut faire ?” Ils sont simplement parvenus à comprendre que quand Dieu éprouve les fils des hommes ils voient eux-mêmes qu’ils ne sont que des bêtes… (Eccl.3:18). A cause de leur désespoir, ils arrivent au point de se décourager !
Même le plus obéissant croyant est un serviteur inutile
Supposons maintenant que nous n’ayons pas à examiner un homme impie mais un homme pieux. Est-ce qu’il n’a jamais commis de péché dans sa vie ? Est-ce qu’il a toujours obéi à tous les commandements de Dieu ? Qui parmi nous peut dire qu’il a obéi à tous les commandements de Dieu dans sa vie, qu’il a accompli toute la volonté de Dieu ? Le meilleur chrétien qui a fait tout ce qui lui a été demandé ne peut acquérir ou obtenir un titre plus glorieux que celui d’un “serviteur inutile”, d’un serviteur ordinaire, d’un “esclave vil”. Même le plus obéissant croyant est un serviteur inutile ou vil : « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. » (Luc 17:10). Les versets que je viens d’évoquer suffisent à mettre en évidence ce que nous sommes. Malgré tout cela voyons…
CE QUE DIEU A FAIT POUR NOUS
Bontés inépuisables, compassion ineffable et pardon parfait
Le prophète Jérémie, ayant pris conscience de lui-même s’exprime d’une manière éloquente en disant : « Les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme; elles se renouvellent chaque matin. Oh ! Que ta fidélité est grande ! … L’Eternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel… Car le Seigneur ne rejette pas à toujours. Mais, lorsqu’il afflige, Il a compassion selon sa grande miséricorde; car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les enfants des hommes. » (Lam.3:22-33)
Le prophète Michée s’exclame : « Quel Dieu est semblable à lui qui pardonne l’iniquité, qui oublie les péchés de son héritage, qui ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à sa miséricorde, qui a compassion de nous et qui jette au fond de la mer tous nos péchés ? » (Mich.7:18-19)
Le prophète Esaïe déclare avec certitude que le Dieu auquel nous avons cru « efface nos transgressions comme un nuage et nos péchés comme une nuée. » (Es 44.22). Toute cette grâce, toute cette bonté, notre Père céleste l’a gardée, non pour ceux qui sont parfaits mais pour tous ceux qui Lui obéissent en se repentant sincèrement et en se confiant à Lui!
OU DIEU MET-IL SA GLOIRE ?
Dieu met Sa gloire dans sa bonté qui oublie les offenses
Le verset Proverbes 19:11 dit de l’homme juste « L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère, et il met sa gloire à oublier les offenses. » Et, si cette parole est valable pour l’homme juste, mais qui, malgré ses bonnes intentions et son esprit pardonnant, reste toujours faible et pécheur, cette parole est valable et applicable – à beaucoup plus forte raison – à notre Dieu, miséricordieux et compatissant. Ce verset nous rappelle un passage de la Bible qui se trouve dans le livre de l’Exode et qui raconte ce qui s’est passé quand Moïse a demandé à Dieu de lui montrer Sa gloire, l’Eternel lui a répondu : « …Je ferai passer devant toi toute ma bonté et je proclamerai devant toi le nom de l’Eternel; je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde. » (Ex.33:18-19). Moïse lui demanda alors de voir sa gloire, et Dieu, au lieu de sa gloire, lui montra Sa bonté… Sa bonté est Sa gloire : Sa bonté couvre tous nos péchés et nous ‘allons à Sa maison par Sa grande miséricorde’ (Ps.5:7)
Là dessus nous devons préciser : Dieu tient compte de tous nos péchés, même d’une parole oisive, mais Il nous pardonne et nous justifie parce que tous nos péchés ont été imputés au Seigneur Jésus-Christ, pourvu que nous nous repentions et nous mettions notre confiance en Lui. Il est écrit dans la Bible, que “Ce qui fait le charme d’un homme c’est sa bonté.” (Pr.19:22). Puisque cela est vrai pour un homme imparfait comme nous le sommes, il est à beaucoup plus forte raison vrai que ce qui nous charme et ce qui nous attire vers Dieu c’est Sa bonté et Son amour éternel ! Lui, c’est Lui, qui nous a aimés le premier et qui a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle.
Oui ! Il nous a aimés d’un amour éternel et c’est pourquoi il a conservé Sa bonté envers nous. C’est cet amour qui nous attire vers Lui (Jér.31:3). Son amour a couvert toutes nos fautes (Pr.10:12). Il n’y a pas de meilleur exemple de repentance et de foi que celui que la Bible nous relate concernant l’un de deux malfaiteurs crucifiés en même temps que Jésus-Christ : « Mais l’autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23:40-43). Dieu a pu couvrir ses péchés ainsi que nos péchés sur la base de son œuvre expiatoire par Jésus-Christ, son Fils unique sur la Croix. Voilà pourquoi un homme pieux de la Bible a dit : « Mais moi, par ta miséricorde je vais à ta maison. » (Ps.5:7)
Profitons donc, ici et maintenant, des promesses glorieuses de Dieu
Ayant donc un Dieu comme le nôtre, le créateur, le conservateur de l’univers et le Sauveur de notre âme, de notre corps et de notre esprit et ayant des promesses glorieuses concernant le pardon de nos péchés, la délivrance de notre esprit de la domination et de l’esclavage du péché – ici et maintenant – ainsi que des promesses concernant la vie au-delà, approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus (Héb.4:16), dans nos besoins spirituels et matériels; et tout cela, grâce au sacrifice de notre Sauveur Jésus-Christ, le Seigneur. Comment, pouvons-nous alors profiter des promesses de Dieu ? Cette question nous amène à l’examen d’un autre côté du même sujet, à savoir :
D e u x i è m e p a r t i e
COMMENT DIEU NOUS TRAITE-IL CONCERNANT NOS PRIERES
Liaison entre les deux parties de notre étude
Jusqu’ici, je me suis référé à Son plan glorieux pour nous sauver et nous rétablir dans notre gloire originelle. Je me suis référé au fait que l’Eternel met toute Sa gloire à oublier nos offenses et que la chose qui nous attire vers Lui c’est l’amour éternel dont Il nous a aimés. Maintenant, je voudrais me tourner vers une autre glorieuse vérité qui est aussi importante…
Dieu nous écoute, nous accepte et exauce nos requêtes non pas sur la base de ce que Lui connaît nous concernant mais sur la base de la sincérité de notre cœur et de notre obéissance à la lumière que nous avons reçue. L’apôtre Jean dans sa première épître, chap.3 et versets 20-22 a écrit : « …car, si notre cœur ne nous condamne Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Bien aimés, si notre cœur ne nous condamne pas nous avons l’assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. »
Dans ces versets-clés nous pouvons distinguer une autre vérité parallèle à celle dont nous avons parlé, mais tout aussi importante que la première. Dieu a voulu, quand nous étions encore dans le passé sans force, pécheurs et même Ses ennemis, nous sauver et nous réconcilier avec Lui. Maintenant que nous sommes sauvés par Sa grâce, Il consent à ne pas tenir compte de notre cœur faible et ignorant et de notre nature tortueuse et à ne pas tenir compte de tout ce que nous ne voyons pas ou que nous ne considérons pas comme mal dans notre vie. Il tient compte seulement de ce que nous savons bien et dont sommes conscients que c’est mal. Dieu connaît toutes choses : Il connaît nos pensées, nos sentiments, nos faiblesses, non seulement ceux que nous connaissons nous-mêmes, mais tout autre élément de notre vie qui n’est pas conforme à sa souveraine volonté et que peut-être nous ne connaissons pas… Et ces éléments sont nombreux, beaucoup trop nombreux, mais Dieu ne veut pas en tenir compte ! (Rom.8:1 et Nom.23:20-21). L’apôtre arrive même au point de dire, « Car je ne sais pas ce que je fais… » (Rom.7:15). Il sait que nous sommes très souvent sous le pouvoir du péché et très souvent nous ne sommes pas conscients du mal que nous commettons. Il suffit de lire le chapitre 7 de l’épître de l’apôtre Paul aux Romains et surtout les versets 14 et 15 pour comprendre de quoi je vous parle. Malgré cette constatation, le même apôtre s’exclame : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ… » (Rom.8:1 et Nom.23 :20-21).
Dieu ne veut pas prendre en considération nos faiblesses et nos offenses et passe outre de nos fautes et de nos erreurs. Ce qui L’intéresse est de voir que nous essayons de marcher dans Ses voies devant Lui, avec un cœur sincère, humble et dévoué, un cœur qui – sur la base de notre connaissance, et non pas de SA connaissance – ne nous condamne pas. S’Il voulait remarquer et garder le souvenir de nos iniquités et de nos offenses, qui parmi nous pourraient subsister ? Mais le pardon est auprès de Lui pour Le craindre… (Ps.130:2-3); ainsi, nous Le craignons et en même temps nous sommes attirés vers Lui… La chose qui intéresse notre Seigneur Jésus-Christ est notre sincérité !
Pour éviter tout malentendu sur ce point je voudrais mentionner l’attitude de l’apôtre Paul : « …Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien ; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c’est le Seigneur. » (1Cor.4:3-4). Le Seigneur juge tout… Ce qui importe donc est que nous nous conduisions en toute bonne conscience devant Dieu, c. à .d. sur la base de tout ce que nous sommes conscients que c’est bon et acceptable. (Ac.23:1).
LA BONNE CONSCIENCE
La bonne conscience est celle qui craint Dieu et veut en toutes choses bien se conduire
Il ne faut pas aller chercher dans des dictionnaires ou dans des livres philosophiques pour trouver ce qu’est la bonne conscience. C’est Paul, à nouveau, qui nous donne l’explication en disant : « … nous croyons avoir une bonne conscience, voulant (parce que nous voulons) en toutes choses bien nous conduire. » (Héb.13:18). Notez SVP ce que le serviteur fidèle de Dieu Néhémie dit à Dieu, « Ah, Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui veulent craindre ton nom ! Donne aujourd’hui du succès à ton serviteur, et fais lui trouver grâce devant cet homme ! » (Néh.1:11). Et il a vraiment trouvé grâce aux yeux du roi : sa demande a été acceptée. Mais remarquez bien l’expression qu’il utilise : Tous ceux qui “veulent” Le craindre, ce sont eux qui Le craignent, en vérité, aux yeux de Dieu, indépendamment de leurs faiblesses… Ce sont nos intentions et la position de notre cœur qui comptent. Voilà la raison pour laquelle Dieu nous demande une vie dominée par un cœur donné à Dieu : “Mon fils, donne-moi ton cœur et que tes yeux se plaisent dans mes voies.” (Pr.23:26). Nous pouvons alors dire sans aucune hésitation que la bonne conscience est celle qui craint Dieu et veut en toutes choses bien se conduire.
Une remarque : Les verbes « désirer » ou « souhaiter » ne devraient pas être confondus ou être considérés identiques avec les verbes « vouloir » ou « décider ».
En bref, ce qui compte, je le répète, ce qui compte c’est la position de notre cœur. Voilà la raison pour laquelle il est écrit dans le livre des Proverbes ch.23:7: « Car il est, comme les pensées de son âme… ». Par conséquent, il faut que notre cœur soit parfait devant Lui, décidé à Lui obéir en toutes choses et en toutes circonstances. Examinons maintenant comment agit la bonne conscience :
La bonne conscience met de l’ordre dans la vie de l’homme.
Pour éviter le risque d’un éventuel malentendu je voudrais ajouter que nous ne pouvons avoir de communion avec Dieu et espérer être exaucés que si nous marchons dans la lumière. C’est la condition indispensable pour que le sang de Jésus-Christ puisse nous purifier de nos péchés (1Jn.1:7). Dieu est prêt à nous pardonner si nous nous repentons de nos péchés, dont le plus grand c’est notre incrédulité, et si nous voulons mettre de l’ordre dans notre vie. Marcher dans la lumière signifie être “transparent” tant devant Dieu et qu’en nous-mêmes, confesser ce que nous sommes et être profondément attristés pour tout ce que nous faisons et qui n’est pas conforme à la volonté de Dieu. Les versets 2Cor.7:10 et 11 sont très caractéristiques de ce que je vous dis: « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Et voici cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n’a-t-elle pas produit en vous ! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition ! Vous avez montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire. »
Les chrétiens de Corinthe étaient saisis d’un empressement pour présenter leurs excuses, pleins d’indignation pour le mal qui avait été commis, effrayés des conséquences qui pouvaient s’ensuivre, désireux de rétablir la situation créée, pleins de zèle pour faire la volonté de Dieu et décidés à mettre de l’ordre dans l’église, leur foyer spirituel… Nous arrivons aisément à la conclusion que Dieu attache une grande importance à la position que notre cœur prend vis à vis d’une part au péché et d’autre part à Ses grandes et glorieuses vérités et promesses.
Est-ce possible d’avoir une bonne conscience ?
Quelqu’un pourrait me poser la question : « Mais est-ce toujours possible d’avoir une bonne conscience ? » Oui, bien sûr que oui ! Dieu ne nous demande pas de choses impossibles ! S’il y a quelque chose qui nous est impossible, Lui la rend possible par Sa grâce et par la puissance du Saint Esprit. Une vie pure et sainte est souhaitable, elle est exigée et elle est aussi possible. « Celui qui nous appelle est fidèle, et c’est Celui qui le fera ! » (1Thes.5:24) En outre, le Seigneur a dit : « tout est possible à celui qui croit » ! (Mrc.9:23)
Dans la pratique, la bonne conscience consiste à ne pas vivre dans de péchés connus
La relation spirituelle avec notre Père céleste dépend de l’existence ou pas de péchés connus en nous, des péchés qui pourraient provoquer l’interruption de notre communion avec le Père. Nous ne pouvons examiner en détail toutes les déclarations de Jésus et des apôtres y afférentes (Mt.6:14; Mt.18:32-35; Marc 11:25-26; Eph.4:32 et Col.3:13.)
En tout état de cause et en deux mots : « car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. » (1Jn.3:20-22). D’après la Bible, il est clair qu’il y a un type de base de péché connu qui empêche nos prières et qui ne donne pas la possibilité à Dieu de nous pardonner : L’esprit qui ne pardonne pas ! Il suffit de nous rappeler ce que notre Seigneur Jésus-Christ nous a enseigné dans Sa prière dominicale « Notre Père… » « … pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;……… Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. » (Mat.6:12-16 ;18:32-33 et Marc 11:25-26) Je dis péché connu de base car il y en a d’autres qui empêchent nos prières. Un exemple : « Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières. » (1Pie.3:7).
a) Le refus du pardon
La condition donc indispensable pour être exaucé de la part du Seigneur est d’avoir pardonné de tout cœur celui qui nous a fait tort. Si tu veux pardonner ton prochain de tout ton cœur Dieu aussi pourra te pardonner. Nous devons, par conséquent, pardonner les péchés, oublier les offenses, exclure la rancune de notre cœur afin que Dieu puisse nous pardonner et exaucer nos prières ! Tu pardonnes les quelques péchés que ton prochain t’a faits et Dieu, en revanche, te pardonne tes nombreux péchés et tes grandes fautes !!! Echange très intéressant… mais, bien qu’étrange, il s’agit d’une condition indispensable… Mais l’homme de Dieu, dans le cœur duquel habite l’Esprit de Dieu, pardonne dans son cœur avant qu’on ne le lui demande pardon…
Si l’offenseur ne demande pas pardon il crée simplement un obstacle, une barrière qui empêche le rétablissement des relations amicales et harmonieuses. Il crée un compte déficitaire qui témoigne contre lui et qu’il trouvera toujours déficitaire un jour quand il aura à rendre compte de tout ce qu’il a fait… quand il comparaîtra devant le Tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps (2Cor.5:10).
b) Divers péchés connus dans notre vie
Il y a d’autres choses qui parfois nous empêchent de mener une vie agréable devant Dieu et qui ferment la porte aux bénédictions du Seigneur comme par exemple :
1. Un mensonge oral ou écrit; une fausse déclaration fiscale concernant tes revenus ; une fausse accusation contre quelqu’un ;
2. Un manque d’obéissance et d’honneur envers nos parents ; un comportement mauvais envers ma femme ou envers ton mari ;
3. Un manque de prière et d’étude de la Parole de Dieu ; un esprit indifférent et tiède envers Dieu et Son œuvre ;
4. Un œil mauvais, une vie sexuelle injustifiée ou avide ;
5. Un attachement coupable à la télévision, à l’astrologie et les mediums ;
6. La colère, l’envie, les divisions et hérésies dans l’église ;
7. La cupidité et les anxiétés qui constituent une forme d’idolâtrie ; un esprit plein de soucis quotidiens qui tue notre vie spirituelle et nous rend infructueux.
8. Des idoles que nous avons dans notre cœur et auxquelles nous ne cessons de penser pendant toute la journée, comme s’il s’agissait de notre trésor, comme par exemple l’amour pour l’argent, le progrès matériel dans le monde de vous-même ou de vos enfants, votre santé, le mariage etc.;
9. Une relation interrompue et non rétablie : « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande… » (Mt.5:23-25). Croyez vous que votre prière sera exaucée si vous / nous ne demandons pardon à la personne qui a quelque chose en vérité et d’une manière justifiée contre vous/nous ? Je crois bien que même l’argent que nous offrons à l’église le dimanche y est inclu ! Est-ce que le Seigneur accepte votre offrande s’il y a un péché connu et non confessé dans votre cœur ?
10. Un amour envers notre dénomination plus grand que pour les vérités et les principes Bibliques. Lâcheté de dire la vérité ayant à l’esprit notre intérêt personnel ou pour ne pas être dérangés ;
11. Un esprit arrogant ou fier et surtout impénitent n’acceptant pas de s’humilier et de se réconcilier ; un manque d’esprit d’honorer notre frère, gardant la première place pour nous-mêmes ;
12. Une tendance à nous montrer plus spirituel que nous ne sommes en réalité, chose qui constitue une forme d’hypocrisie. C’est bien de nous rappeler le cas d’Ananias et de Saphira (Ac.5:1-10 ainsi que celui des Scribes et des Pharisiens : Mat.5:20) ;
13. Une tendance à trouver toujours des prétextes pour nous excuser ;
14. Un mauvais exemple dans notre foyer pour nos enfants ;
LA SOLUTION AU PROBLÈME
La solution aux problèmes évoqués c’est d’aimer Dieu de tout cœur et de s’attacher à Lui. Pour que nous soyons exaucés, il nous faut un cœur qui ne nous condamne pas, un cœur totalement orienté vers Lui, un cœur qui aime les voies du Seigneur, un cœur qui hait le péché ! Celui qui Le cherche de tout son cœur ne commet point d’iniquité et marche dans ses voies (Ps.119:2-3). Il veille sur sa voie et Dieu lui fait voir son salut, le conduit à une entière délivrance… (Ps.50:23)
- · Dieu dit : « Puisqu’il m’aime… je le délivrerai, je le protégerai puisqu’il connaît mon nom. Il m’invoquera, et je lui répondrai; je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut. » (Ps.91:14-16)
- · Le prophète Jérémie dit : « Si tu te rattaches à moi, je te répondrai, et tu te tiendras devant moi; si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche… » (15:19) ; et
- · Notre Seigneur nous a promis : « Si donc, méchants que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le saint Esprit à ceux qui le lui demandent ? » (Luc 11:13).
CONCLUSIONS
Les conclusions que nous pouvons tirer de l’esprit de la Bible :
1. Reconnaissons que Dieu ne nous traite pas selon nos iniquités ou en proportion de nos iniquités. Donc, c’est une grâce que nous ne soyons pas anéantis.
2. Reconnaissons notre nature pécheresse et notre culpabilité, confessons et acceptons-les ainsi que la punition de nos péchés en vue de notre correction et édification.
3. Reconnaissons Sa grâce, exprimons notre gratitude et permettons aux richesses de Sa bonté de nous pardonner et nous sauver. La gloire de Dieu se trouve dans Sa bonté.
4. Reconnaissons que :
- Ø Dieu est prêt à nous exaucer pourvu que nous pardonnions du fond de notre cœur tous ceux qui nous ont offensés. Dieu nous pardonne nos nombreux péchés et nos grandes fautes si nous acceptons d’oublier les quelques fautes ou péchés des autres contre nous. Il nous pardonne comme nous pardonnons ! Celui qui aime vraiment Jésus sait comment pardonner !
- Ø Dieu est prêt à nous exaucer pourvu que nous marchions dans la lumière avec un cœur pur et une conscience bonne, voulant Lui obéir en toutes choses, confessant et abandonnant tout péché commis suivant notre connaissance.
Humilions-nous, donc, devant Lui et acceptons la grâce qui nous a été offerte ; remercions Dieu pour toutes ses bénédictions ; élevons et vidons la coupe des délivrances de l’Eternel et approchons-nous avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins (Héb.4:16). Amen !
Jean BALTATZIS