«Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance?» (Ro.2:4).
Donc, c’est la bonté de Dieu qui pousse toi et moi à la repentance! Oui, Sa bonté qui s’exprime par Sa patience et Sa longanimité! C’est la prise de conscience de ma faiblesse et de ma méchanceté d’une part et d’autre part la patience, la longanimité et la bonté de Dieu qui me supportent, me tolèrent et me poussent à comprendre mon besoin de me repentir, de me convertir et de m’approcher de Dieu. Est-ce que le fait que Dieu ne m’a pas encore «puni» me donne l’impression que je suis innocent et par conséquent que je suis assuré? Est-ce que Sa bonté et Sa tolérance m’encouragent à continuer à pécher? Que le Seigneur nous aide à comprendre et à proclamer les richesses de la bonté de Dieu; richesses de Dieu dont les preuves ont étés manifestées à tous à plusieurs reprises sous forme d’actes de miséricorde, d’amour et de providence…
Il y a des moments quand l’homme prend conscience de sa situation morale et qu’il est saisi d’étonnement: pourquoi et jusqu’à quand Dieu me tolèrera-t-Il? Est-ce que j’abuse de la bonté et de la miséricorde de Dieu parce qu’Il est lent à la colère? (Ec.8:1; 2Pie.3:9). Qu’est‑ce que Dieu a fait pour moi en donnant son Fils Jésus-Christ pour mourir sur la croix pour mes péchés et que suis-je en train de faire envers Lui et pour Lui? De plus, je juge mes prochains comme si moi, moi, moi j’étais un ange! Quelle hypocrisie! Quel aveuglement! Je suis vraiment inexcusable! En réalité, je me condamne, puisque moi aussi je fais les mêmes choses…
En faisant ces réflexions sur les richesses de la bonté de Dieu, de Sa patience et de Sa longanimité, j’ai senti le besoin de réexaminer ce verset dans son contexte. Alors, j’ai compris qu’il y aurait une grande erreur doctrinale si j’isolais la bonté de Dieu de Ses avertissements: ceux qui précèdent ce verset et ceux qui les suivent! Impossible d’échapper à être jugé! En outre, si mon cœur demeurait ‘endurci et impénitent’, j’amasserais «un trésor de colère» pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres (v.5-6). Et la Bible continue: «réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité; mais l’irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l’injustice. Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal……… Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien……… Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.» (Ro.2:7-13). Que le Seigneur nous aide à comprendre notre obligation à rejeter nos péchés et nous tourner vers Dieu.
Il y a un passage magnifique de la Bible qui dit : «La bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées. La vérité germera de la terre, et la justice regardera des cieux.» (Ps.85:10-11 DRB). Donc, la bonté (la grâce) de Dieu ne peut pas régner sans la vérité (Ro.5:21) et la paix ne peut pas exister sans la justice (Es.48:22). Et finalement, si la vérité «germera de la terre», c-à-d de la part de l’homme, alors la justice de Dieu «regardera des cieux» favorablement pour justifier et sauver même l’impie qui se confie à Lui! (Ro.4:5). La crainte de Dieu, unie à la compréhension des richesses de Sa bonté, constitue une incitation à la repentance et à une conversion de l’âme. Une conversion de tout ce qui est mal à tout ce qui est bon. Une conversion initiale accompagnée par la régénération de l’âme par la puissance de l’Esprit Saint qui utilise et active efficacement la Parole de Dieu. Ensuite, une conversion continuelle dans l’âme et la vie de tous ceux qui acceptent les réprimandes de Dieu et obéissent à toute vérité de Sa Parole divine, chose qui aura comme conséquence pour le croyant de progresser ‘de force en force’ (Ps.84:7) et de ‘gloire en gloire’, comme par le Seigneur, l’Esprit! (2Co.3:18)
En relisant les versets précités, j’ai été saisi par l’expression: «rebelles à la vérité et obéissent à l’injustice». Je me suis rappelé que quand j’étais jeune, j’ai eu des discussions avec un prêtre sur les conditions et la manière par lesquelles l’homme peut être sauvé. Lui, ne pouvant pas nier ou réfuter les vérités Bibliques concernant le salut de l’homme par la foi et la grâce de Dieu (Eph.2:8), qui étaient à l’encontre de ses traditions ecclésiastiques, a voulu clôturer nos discussions en disant: «Tu as raison, c’est la vérité, mais si moi je commence à prêcher sur la base de ces vérités Bibliques mes supérieurs me mettront à la porte.» Maintenant, à mon âge avancé, j’ai eu des discussions avec un pasteur sur certaines pratiques de l’église qui venaient à l’encontre de certaines vérités Bibliques. Après quelques rencontres et échanges de vues, il a avoué que s’il voulait mettre en application les ‘instructions’ Bibliques dans son église il serait «bombardé» par certains de ses collaborateurs et ensuite par ses supérieurs et il aurait des problèmes, dont la fin ne pouvait pas être prévue…
Voila deux exemples de personnes ‘religieuses’ qui n’obéissent pas à la vérité de Dieu! Qu’est-ce qu’il va se passer s’ils continuent à mépriser Sa Parole et Sa bonté avec un cœur endurci et impénitent par des compromis inacceptables?
Oh, Seigneur! Protège-nous de nous-mêmes. Ne permets jamais que notre cœur reste endurci et impénitent. Que notre cœur se fonde dans une contrition profonde par la bonté de ton Fils Jésus-Christ, et que nous soyons en deuil pour tout le mal que nous avons fait contre notre Grand Dieu et Seigneur Jésus-Christ (Tit.2:13). Aide-nous à nous efforcer à T’être agréables (2Co.5:9). Ne permets pas que nous oubliions qu’un jour nous serons devant Toi pour rendre compte de tout ce que nous avons dit, fait et même pensé qui n’a pas été confessé et rejeté! Amen.
Jean BALTATZIS